Lu dans SciDev : La formation, élément clé de la maîtrise des technologies spatiales
30 March 2018
C'est en tous les cas l'opinion de trois spécialistes de ce domaine, interrogé par SciDev en marge d'une rencontre réunissant en mars à Paris divers spécialistes venus réfléchir sur le développement des activités spatiales en Afrique, dans le but de soutenir le développement du continent.
Selon M Sékou OUEDRAOGO, le président de l'African Aeronautics & Space Organisation – AASO, les satellites et les drones peuvent pallier le manque d’infrastructures notamment dans les secteurs de la météorologie et de la gestion des ressources naturelles et la sécurité.
Ce point de vue est partagé par le Dr. Fatoumata KEBE, astronome française d’origine malienne, qui pense que le spatial permet l’émergence de nouvelles technologies. Toutefois, il faut développer la recherche spatiale en Afrique, et notamment adresser la question cruciale de la formation.
Pour Jean-Noël PODA, vice-président de l’AASO et ancien ministre burkinabé de la Recherche scientifique et de l’Innovation, l'éclosion de l'industrie spatiale africaine sera boosté non seulement par la formation (il y a très peu d'écoles de référence en matière d'études spatiale alors qu'il y a à la fois un besoin d'activités au niveau des universités) mais aussi par la prise en en compte des populations:
"Les populations, quel que soit leur niveau d'instruction, ont besoin des sciences spatiales pour l’agriculture et l’élevage ; les vrais enjeux résident donc dans la formation et le transfert des connaissances".
Source:
SciDev, Sophie Douce, 20/03/2108
https://www.scidev.net/afrique-sub-saharienne/technologie/actualites/formation-etudes-spatiales.html?
Le Programme de Support "GMES et l'Afrique" et la formation
GMES est un acronyme qui désigne un Programme européen de surveillance mondiale pour l'environnement et la sécurité, maintenant appelé Copernicus, qui repose largement sur des applications de l'observation de la Terre effectuées notamment mais pas exclusivement par la constellation des satellites Européen Sentinel.
GMES et l'Afrique est destiné à servir les usagers africains œuvrant dans ces domaines. Afin de débloquer le potentiel de l'observation de la Terre en la matière, améliorer la gestion des ressources naturelles terrestres, marines, et côtières, quelques soient les opérateurs de cette gestion, l'objectif de GMES et l'Afrique est notamment de supporter les capacités des institutions publiques et privés africaines à produire et appliquer des informations adaptées aux besoins et aux usages.
Ce support doit être mis en place notamment au travers des activités ci après, pour lesquelles les Universités nationales et régionales, doivent jouer un rôle proéminent:
- Renforcer les capacités d'observation de la Terre en vue d'une prise de décision intégrée. Les impacts attendus de cette activité sont de réduire les barrières d'accès aux données et à leur utilisation et d'accroître la coopération entre les plates-formes africaines existantes (AfriGEOSS, Association Africaine de Télédétection pour l'Environnement (AARSE), etc.) et les géo centres nationaux pour le partage des données et de l'information.
- Établir et améliorer des plate-forme virtuelles de mise en réseau et d'apprentissage, afin que les experts techniques et non techniques partagent leurs expertises et bénéficient des commentaires des usagers finaux.
- Faciliter l'alignement des politiques et des priorités à l'échelle continentale et régional, afin que les priorités stratégiques du Programme soient prises en compte de manière adéquate, tienne compte de l'évolution du contexte politique à un haut niveau.
L'Unité de mise en oeuvre du Programme de support à GMES et l'Afrique veillera notamment à ce que les 13 Consortia qui sont financés par le Programme établissent des cadres de coopération avec les Universités et travaillent avec l'Université panafricaine (PAU).
Pour plus de détails sur cette formation, le blog du Programme de Support GMES et l'Afrique
https://gmes4africa.blogspot.fr/p/1.html
BM/